2.1 LANGAGE VERBAL ET LANGAGE
NON VERBALLe mécanisme le plus important de la communication est
évidemment le langage par les mots, le langage verbal. Mais il existe une
communication sans discours, faite de tout un ensemble de signes, appelés signes non verbaux: mimiques,
signes de tête, regards, gestes, postures, ton de la voix. Ces signes jouent un rôle
essentiel et constituent une signification supplémentaire du message verbal. Qui ne se souvient de ces
moments particuliers où, sans dire un mot, l'on se comprend. Des études ont révélé que les
aveugles, ne pouvant lire ni les expressions du visage ni les attitudes d'autrui,
communiquent moins bien avec les autres que les voyants, dans les relations affectives. Combien de fois, avez-vous eu l'impression de ne pas vous
faire comprendre, alors que vous aviez l'impression d'avoir dit des choses claires?
N'essayez pas de compter. Et combien de fois avez-vous cru comprendre les autres, sans les
comprendre réellement? Entre l’intention de communication et la communication
elle-même, le fossé est énorme. Ce thème a inspiré les meilleurs auteurs : pourquoi
donc toute cette distorsion, toutes ces difficultés ? Il faut d'abord ne pas penser que la communication se réduit
au simple langage des mots. Bien au contraire, tout l'ensemble des signes non
verbaux vient renforcer, annuler, moduler ou changer ce que nous disons. Inutile de souligner
davantage l'importance de ce langage non verbal. Voyons rapidement les éléments qui
jouent un rôle important dans la communication entre les personnes: les signes non verbaux,
comme les mots, permettent de refléter des idées et des sentiments, de les préciser ou de
les nuancer, et par-là de mieux nous faire comprendre. Le lookPour expliquer aux autres qui nous sommes, nous disposons de
beaucoup de moyens: l'habillement, les attitudes, le maintien, l'aspect général.
Ce sont des signes qui reflètent ce que nous sommes, notre état d'esprit habituel ou celui du
moment, et qui induisent chez les autres une ébauche de réactions, avant même toute parole,
selon un mécanisme particulier. Tout cela, nos interlocuteurs l'observent et, souvent sans
s'en rendre compte, ils en tirent des conclusions sur ce que nous sommes, sur nos façons de
réagir, sur notre caractère, notre comportement, voir sur nos idées. Ainsi notre apparence transmet-elle un message, peut-être
vrai, parfois trompeur, sur ce que nous sommes, possédons et faisons. On dit: "il a
l'allure d'un jeune cadre dynamique" ou "il a le look de garçon coiffeur" -et l'on vous
a peut-être un jour conseillé de changer de look. Cela fait référence à l'image que vous donnez de
vous-même dans les premiers instants où l'on vous voit. L'apparence sert de déclic dans la communication entre les
personnes. Le langage gestuelBien qu'il soit infiniment plus aisé de les contrôler, les
mouvements du corps, des mains, des bras, de la tête et les changements de posture
n'en sont pas moins révélateurs: ils ouvrent
une porte sur notre humeur, sur nos intentions, sur nos états d'âme du moment.
Biensûr, tout être humain peut maîtriser ses attitudes corporelles. Mais il ne
faut surtout pas oublier
que l'individu est un tout dont les parties affectives, intellectuelles et
physiques sont en
interactions constantes. Tout
langage gestuel et moteur est la conséquence d'un processus psychophysiologique.
Mais il est lié aussi à tout un système de significations sociales et culturelles.
Ainsi, l'attitude réservée et contrôlée, qui est l'apanage des gens du nord de l'Europe,
est un fait d'éducation sociale, à l'opposé de la volubilité des Italiens et
des Méridionaux,
dont les gestes nombreux et colorés accompagnent le discours. Nous
connaissons tous ces gestes habituels qui expriment davantage que ce qu'ils veulent
communiquer : le doigt levé du professeur ou de la mère de famille, les
accolades ou les
poignées de main prolongées de nos hommes politiques. Il y a aussi des gestes
qui se veulent
imperceptibles mais qui nous trahissent: mains qui se tordent ou doigts qui
craquent pendant
qu'on écoute l'autre, pieds sous la table qui s'impatientent, yeux qui se
lèvent et qui s'ennuient.
Enfin, nous disposons d'une gamme de gestes symboliques qui expriment notre indifférence,
notre intérêt, notre doute, notre approbation ou notre désir de voir s'éveiller l'intérêt
de l'autre, vis-à-vis de nous. Tous ces gestes, qu'ils soient ou non
conscients, sont les composantes
d'un langage déterminé par notre culture. Le visage. Les
émotions éprouvées par les interlocuteurs sont souvent contrôlées; mais expression
du visage, mieux que les mots, souligne l'intention du partenaire: Elle donne
le sens
d'un ordre; Elle indique le sérieux ou l'ironie d'un "oui"; elle se
substitue parfois complètement
aux mots: mimiques d'ignorance, de dégoût, de peur ou de doute. La
mimique stimule les êtres qui inter réagissent. Rarement, lorsque vous
conversez, vous
restez de marbre. La
mimique est l'élément le plus parlant et le plus important pour l'interactiondans
la communication extralinguistique.Le regardQuoi
de plus parlant que le regard: il y a un véritable langage des yeux. Bien
souvent, le regard d'autrui est perçu comme agressif ou angoissant. Si le fait
de soutenir
le regard d’autrui peut vous paraître agressif, comme une façon de narguer,
sachez que
cela peut être aussi un moyen de se soumettre à la volonté de son
interlocuteur. En fait, tout
comme l'apparence vestimentaire, le geste et la mimique, le regard est en
grande partie un langage. Comme
tout langage, le sens du regard est lié à tout un système de significations propre
à la société où il se manifeste. N'esquivez pas le regard d'autrui: un
regard est souvent plein de sens et enrichit considérablement
la communication.Figure
et sentiments. La figure est la partie la plus expressive du corps. Elle
renforce ou
modifie de façon substantielle la portée des mots. Les yeux (miroir de l’âme)
et l’extraordinaire
mobilité de très nombreux muscles du visage, qui permettent une multitude d’expressions différentes, y sont sans doute pour quelque
chose.
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